L’USDA réduit ses estimations de la récolte américaine de maïs et soja

Le ministère américain de l’Agriculture (USDA) estime désormais à 384,6 millions de tonnes la récolte de maïs aux États-Unis, pour la campagne de 2024-2025. C’est 1,54 million de moins qu’annoncé lors de sa précédente projection publiée en octobre, selon le rapport mensuel Wasde (offre et demande mondiale de produits agricoles).

Des rendements de maïs moins bon que prévu

« L’avancée de la récolte américaine de maïs a permis d’ajuster les rendements à la baisse […] et cela entraîne un repli de la production », commente Gautier Le Molgat, PDG d’Argus Media France. « Cela prend un peu tout le monde par surprise, ajoute Damien Vercambre, du cabinet Inter-Courtage. […] On voit finalement que (les rendements) n’étaient peut-être pas si bons que ça. »

L’USDA a revu à la hausse les estimations de production mondiale de maïs, de 2,21 millions de tonnes. C’est notamment grâce à « l’Ouganda, le Malawi, la Biélorussie, le Mozambique, le Kenya et le Cameroun », selon l’USDA.

Au niveau mondial, cette augmentation de la production est compensée par une augmentation de la consommation estimée, qui entraîne une réduction des stocks attendus en fin de campagne (–2,38 millions de tonnes).

Moins de soja

La production américaine de soja subit également un coup de rabot de 3,28 millions de tonnes qui vient tirer la production mondiale vers le bas. « Il y a une baisse aux États-Unis des perspectives de production » due aux révisions « des rendements », explique Gautier Le Molgat.

La consommation mondiale de soja demeurant assez stable, cette baisse de production américaine se répercute sur les stocks mondiaux de fin de période, qui sont en baisse de 2,91 millions de tonnes.

« Aussi bien en maïs et surtout en soja, il y a une petite claque, et cela fait remonter les prix », analyse Damien Vercambre. Dans la foulée de la publication du rapport, les cours du maïs et du soja à la Bourse de Chicago progressaient.

Stabilité en blé

Du côté du blé, la production reste stable aux États-Unis, et en très légère hausse au niveau mondial. Cette progression est compensée toutefois par l’augmentation de la consommation mondiale. « C’est vraiment neutre » pour les cours de la céréale reine, commente Gautier Le Molgat.